Une amie me disait récemment que son mari était fasciné de voir la façon dont les femmes parlent librement de sexualité quand elles sont entre elles. Il avait pu s’en rendre compte par hasard et n’en était pas remis visiblement, surtout en pensant que sa propre femme racontait certainement quelques détails plutôt gênants pour lui. Il était à la fois fasciné et effrayé.

Quand j’ai commencé à dominer mon compagnon, à chaque fois que j’évoquais le sujet avec des amies, même avec un peu de distanciation, le sujet a été happé par une partie d’entre elles comme si elles n’attendaient que ça pour l’évoquer. Pas systématiquement, je précise, mais très souvent.

Pourquoi en parler ?

Il me semble que cela permet déjà de faire circuler l’idée que la domination féminine (plus ou moins affirmée) dans le couple est une chose de plus en plus courante. On ne peut pas compter sur les hommes pour en parler, y compris ceux qui en rêvent, à cause de ce que cela peut amener comme image négative entre eux, c’est donc à nous de faire le job, et en parler avec tact et prudence. Pourquoi ? Pour faire des adeptes, libérer les non-dits dans d’autres couples, rééquilibrer les pouvoirs.

Pour trouver de nouvelles idées, de nouvelles pratiques. Un exemple : quand je demande (j’ordonne en fait) à mon compagnon de faire quelque chose et qu’il a accompli cette chose, je ne dis plus « merci », mais « c’est bien ». C’est une amie qui me l’a appris en me voyant lui dire « merci ». C’est tout bête, mais ça change le rapport dominant/dominé jusqu’à la fin de la séquence. Avec cette amie, on a bavardé ensuite de ces petits mots qu’il faut changer et on a toutes les deux adopté le meilleurs de l’autre

Comment en parler ?

Premièrement, il faut être prudente, car pour certaines personnes, ça peut être malvenu, pour plein de raisons. Il faut donc tâter le terrain. Il faut idéalement être entre filles (2 ou 3 maximum), ou que votre compagnon soit à la cuisine préparant le repas, ou sorti fumer avec les autres mecs, etc… Quelques exemples d’entrée en matière si vous manquez d’inspiration :
– mon chéri m’a avoué qu’il aime beaucoup me servir comme une princesse. Le tien aussi ?
– t’as vu ? je commence à bien le dresser mon petit chéri
– toi aussi ton copain aime bien que tu prennes le dessus quelquefois ?

Vous voyez, c’est facile. Si vos copines vous disent que non, pas du tout, et restent fermées, vous pouvez essayer de leur raconter, mais le terrain n’est pas idéal. Si vous sentez que vos amies sont réceptives, bingo ! Il faut alors aller plus loin. Raconter quelques choses que vous imposez à votre compagnon, sans aller trop loin tout de suite pour ne pas le mettre en difficulté ensuite. En général, elles vous raconteront ce qu’elles font ou vivent de leur coté et vous serez peut-être étonnée…

Et aller plus loin ?

La suite, c’est d’en parler avec vos amies devant votre compagnon, en le prenant gentiment à témoin. « N’est ce pas que tu aimes bien me servir comme une princesse ? » Ou encore « Il y a de plus en plus de monde qui pense que les femmes devraient prendre le pouvoir, n’est ce pas mon chéri ? ». Tout le monde fera de grands sourires, et petit avantage pour vous, le fait que ce soit partagé à des tiers renforcera votre autorité sur lui.

La aussi, si le terrain est favorable, vous pourrez aller un peu plus loin, sur le ton de la plaisanterie, en conduisant votre compagnon à servir vos amies. Par exemple : « mon chéri tu vois bien que le verre de Laurence est vide ! Laurence, n’hésite pas à lui demander, il est là pour nous servir … » etc … Ça va marquer votre compagnon, et faire en sorte que le sujet rentre parmi les sujets de conversation normaux, voire récurrents, devant et avec vos amies.

A ce stade, évitez les mots trop lourds de sens : pas de « dominer », « soumettre », dominatrice, etc … Restez dans l’évocation avec « prendre le dessus », « servir sa princesse » et autres images plus faciles à entendre et plus subtiles.

Et dernier conseil, évitez par contre le sujet en présence d’autres hommes, ça passe en général plutôt mal. Ça reste encore relativement tabou entre mâles.

Faire de nouvelles adeptes !

Toutes autant que vous êtes, vous pouvez agir sur la propagation de nos pratiques, de plusieurs façons !
– en abordant ce sujet de conversation dans des soirées, réunions de filles, sorties, toutes occasions
– en partageant des articles (comme ceux de notre blog ou d’autres sur le net), sur les réseaux sociaux, ou en les citant dans les forums que vous fréquentez
– en repérant chez vos amis ou collègues des femmes qui ont le désir ou le potentiel pour dominer, et aborder le sujet.

Le principal, c’est d’en parler, de toutes les façons possibles, et progressivement, ça ne sera plus un sujet tabou, ni ignoré. De plus en plus seront tentées d’essayer… Au pire, vous serez vue comme une femme moderne, affirmée, capable d’aborder les sujets les plus … hypes !

Partager: